G scientifique

G normative

Grammaire

  1. Définition, objet d’étude

Typologies des grammaires françaises

  1. Notions: language, langue, parole
  2. Niveaux et l’aspect de la langue

Unités de la langue

  1. Relations syntagmatiques et paradigmatiques
  2. Asymétrie du signe linguistiuqe

1. a. Grammaire (G) – est une branche de la linguistique qui traite des formes, des parties de mots (morphologie) et des formes des groupements de mots et des propositions (syntaxe). Il existe plusieurs façons d’étudier et d’exposer la structure grammaticale d’une langue. Il y a des Gs synchroniques qui exposent l’usage grammatical de groupements humains à une époque donnée et d’autre part il existe des Gs historiques (diachroniques) qui étudient la langue dans son développement.

 

b. On a coutume de subdiviser aussi la G en:

G normative – un code qui doit guider les personnes désirant parler et écrire correctement. Ce code est généralement suivi d’une liste d’exceptions que l’on accèpte sans explications comme un fait donné.

Étroitement liée à l’histoire de la langue, la G scientifique étidie la théorie de la langue, les raisons (pourquoi on parle, on écrit de cette façon et pas d’une autre). La G scientifique sert de base à la G normative.

 

c. On peut étudier également les systèmes des catégories grammaticales propres à une langue en les comparant à ceux des autres langues – c’est la G comparée (19 sièces).

Ces fondements scientifiques ont été jetés par Franz Bopp:

La G comparée peut se servir des comparaisons pour mieux faire ressortir les particularités de chaque langue – c’est le cas de la G de Humboldt, ou au contraire – pour ressusciter les formes désuèttes comme le fait la G comparative d’August Schleikher. Les Gs comparées mettent en parallèle de préférence des langues-soeurs.

Ex: Antoine Meillet «Le slave commun»

Катагощина «La gramaire comparée des langues romanes»

А. Потебня «Из записок по русской грамматике»

d. Après la 2ère guerre mondiale les linguistes ont commencé l’étude comparé de langues fort différentes quant’à leurs structures grammaticales – c’est la G contrastive.

Ex: Гак, Ройзенблит «Очерки по сопоставительному изучению французского и русского языков»

Федоров, Кузнецов «Очерки по сопоставительной грамматике немецкого и русского языков»

e. La G générale étudie des éléments uneversels qui sont propres à toutes les langues. Ce type s’attache à l’étude des universaux pour établir la typologie des moyens susceptibles de remplir les mêmes fonctions.

On distingue:

-LaG monoaspectuelle– qui ne concerne la G proprement dite (morphologie et syntaxe).

-La G pluriaspectuelle(fréquente) – qui à côté de la G embrasse d’autres aspects de la langue (phonétiques, lexiques, px).

Ex: «Grammaire Larousse du français contemporain» (où il y a des chapitres consacrés au système phonique du franças, à l’écriture, à la formation des mots, à l’évolution sémantique qusqu’à la

 

f. Toute langue littéraire fonctionne sous 2 formes:

- Forme écrite

- Forme orale

En français il y a deux grammaires – celle de la langue écrite et celle de la langue parlée.

La G traditionnelle ne tenait compte que de la forme écrite de la langue, ne s’intéressait presque pas aux formes du code orale, étudiait assez peu le language parlé – la forme où se développent toutes les nouvelles tendances ou nourissent les germes du développement ultérieur de chaque langue. Voilà pourquoi il faut prêter une grande attention à l’étude du code oral.

C’est la G structurale qui s’intéresse justement au code oral. Les linguistes de nos jours étudient le code oral et le code écrit à la fois. Jean Dubois souligne qu’li y a une très grande différence entre ces deux codes.

Ex: Quelques femmes marchent

(La catégorie du nombre n’est pas exprimée au code oral)

 

L’étude du code oral et écrit est important surtout poue les langues analytiques où les formes du mot ne changent presque jamais. Ce n’est pas tellement important pour les langues synthétiques où les formes du mot parlent elle-mêmes.

 

g. Selon l’orientation d’étude, on distingue:

- La G transformationnelle – qui analyse les liens qui unissent diverses formes, constructions grammaticales, production d’une de ces formes à partir d’une autre (transformation passive, interrogative, négative). Ce procédé de transformation sert à identifier les formes et constructions ambiguës.

Ex: L’invitation de Pierre

(2 sens que l’on peut préciser en le transformant en des syntagmes verbaux)

Pierre a invité quelqu’un

Quelqu’un a invité Pierre

Ex: Gross «La grammaire transformationnelle du français»

 

- G générative (пораждающая) – étudie les règles de production qui permettent de produire à partir des éléments-noyau toutes les formes et constructions correctes d’une langue.

Ex: J. Dubois – «Grammaire structurale du français»

 

- G distributionnelle – met au premier plan les rapports syntagmatiques sans négliger pour autant et les liens paradigmatiques entre éléments. Elle étudie la distribution des éléments, chaque élément dans l’énoncé est caractérisé par son environnement.

Ex: Déterminant – Adj – N; Déterminant – N – Adj

L’ensemble des environnements constituela distribution de l’élément. Tout élément qui a la même distribution que l’élément A sera qualifié d’Adjectif.

La modification de l’environnement témoigne de la modification de sens, de fonction de cet élément étudié d’où le procédé de permutation qui consiste à changer l’ordre des éléments pour en préciser le sens ou la fonction, la nature.

Ex: Paul invite Pierre

Pierre invite Paul

(L’ordre des mots différent reflète la différence de sens et par-là les différentes catégories syntaxiques propres aux mots «Pierre» et «Paul»)

- G logique (fréquente) – étudie la correspondance entre les formes grammaticales et celles de la pensée. Elle donne au contenu des catégories grammaticales des définitions d’ordre logique. L’analyse logique a été surtout appliqué à l’étude des parties du discours qui étaient confrontées aux notions logiques. Cet analyse logique des faits linguistiques a beaucoup contribué au progrès de la science grammaticale. Mais le parallélisme logico-grammatical se trouve souvent rompu de sorte que l’explication purement logique des faits grammaticaux n’est pas toujours éfficace. D’autre part les catégories grammaticales sont beaucoup plus nombreuses que les catégories logiques (notion, jugement, etc).

2. Depuis Ferdinand de Saussure on distingue 3 notions différentes:

- Le language (Речевая деятельность – РД)

- La langue

- La parole

 

Language – la faculté/l’activité humaine qui consiste à produire ou à interpréter les signes linguistiques. Cette notion de language recouvre celle de la langue et de la parole qui en sont les manifestations.

Parole (discours) – est la réalisation de ces possibilités lors de la formation des énoncés. C’est dans les actes de parole que le locuteur met en oeuvre les mécanismes du language qu’il possède.

 

On peut discerner 2 aspects dans l’organisation de la langue (Ferdinand de Saussure):

- Le système

- La structure

Bien que ces notions ne soient pas toujours distinguées jusqu’à présent en liguistique on peut interpréter le système en tant qu’unité d’éléments homogènes du même plan liés entre eux et se déterminant mutuellement.

Structure – est un ensemble d’éléménts hétérogènes formant un tout ou des relations qui unissent des éléments du système.

 

3. Ainsi l’organisation de la langue se présènte comme structure, ensemble d’éléments qui sont liés entre eux et forment des niveaux qui se superposent. La combinaison des unités de niveau inférieur constitue une unité de niveau supérieur.

La moindre unité au niveau syntaxique – c’est l’énoncé (la phrase). Les phrases se subdivisent en mots qui forment la moindre unité du niveau lexical. Les mots sont constitués de morphèmes – unités significatives minimales, unités du niveau morphologique.

Chaque morphème a un sens.

Ex: parl-ait

lente-ment

(On peut dire ce que signifie la racine «parl» ou «lent», la désinence «ait» et le suffixe «ment»)

 

Les morphèmes sont de 3 types:

- Lexicaux – qui peuvent exprimer un sens de façon autonomne.

- Dérivationnels – qui servent à former d’autres untés lexicaux (ment).

- Grammaticaux – qui s’ajoutent au mot quant il entre dans la phrase mais sans en modifier le sens (ait).

Les morphèmes sont constitués de phonèmes – unités non-significatives. Mais ce sont des unités constitutives et distinctives. Privés de leur sens propre ils servent à former les unités ou à distinguer les morphèmes, les mots.

Ex: Il (2 unités du niveau phonologique – i+l, leur ensemble forme ce mot, chacun de ces phonèmes le distingue des autres morphèmes, mots – el, oul, al; iv, if, is, etc)

4. Relations syntagmatiques et paradigmatiques

Eléments syntagmatiques sont réunis entre eux par 2 types de relations:

- Syntagmatiques

- Paradigmatiques

Rapports syntagmatiques sont ceux de contiguité, ils lient les éléments voisins ou ceux qui constituent une unité de niveau supérieur. Ils peuvent se combiner mais ne peuvent pas se remplacer.

Ex: I+l = il

Par+lez = parlez

Pierre parle

(Les liens de 2 phonèmes à l’intérieur du mot (i+l) ou de 2 morphèmes au sein du mot (par+lez) ou de 2 mots dans un groupe syntaxique (Pierre parle)

Le choix d’un élément sur le plan syntagmatique dépend de ses possibilités combinatoires. Il n’est donc pas toujours libre mais se jette à toute sorte de restrictions.

 

Rapports paradigmatiques – ceux de ressemblance, de substitution. Ils rattachent les éléments qui ne se combinent pas mais qui peuvent se remplacer parce qu’ils ont quelques points communs (structure phonétique, formes grammaticales, sens, fonctions, etc).

Ex: porter – porteur – apporter

Cette suite constituent un groupe paradigmatique étant réuni par l’idée de «porter»

Ex: porter – monter – parler - écrire

Forment également un groupe paradigmatique étant réuni par l’idée de l’action

Ex: ons – ez - ent

Forment également un paradigme parce qu’ils relèvent de la même catégorie grammaticale (personne)

Ex: il porte, la sorte, morte

Sont associés par leur composition phonétique

Le choix d’éléments sur le plan paradigmatique dépend surtout de sa fonction, de son sens. Les liens paradigmatiques reflètent les rapports entre les signes linguistiques et les faits non-linguistiques (notion, objet). Ils sont moins formels et plus sémantiques que les rapports syntagmatiques qui font dépendre le choix des éléments de leur seule capacité combinatoire.

 

  1. Asymétrie du signe linguistique

Sygne linguistique se caractérise par le rapport de deux côtés (forme/contenu) ou (signifiant/signifié).

Le plan de la forme et du contenu ne coïncide pas toujours en raison de la symétrie générale du signe linguistique. Cette asymétrie entre la forme et le contenu se manifeste sous 3 aspects:

- Aspect syntagmatique

- Aspect paradigmatique

- Aspect sémantique

 

a. On distingue 6 types principaux d’asymétrie grammaticale (sous l’aspect syntagmatique). Rapports syntagmatiques concernent les relations linéaires entre signes et la symétrie suppose que dans la chaîne parlée le nombre des éléments formels coïncide avec le nombre des éléments du contenu.

 

Si ce parallélisme se trouve rompu, 2 types d’asymétrie deviennent possibles.

- Forme amalgamée (synthétique) – cette forme correspond à l’ensemble de contenu.

Ex: le plus petit

le moindre

(2 idées dont chaqu’une se forme de «petit» + le supérlatif)

Charles Bally appelle ce procédé «le cummule» et compare 2 formes - «nationales» et «nationaux» - si dans la forme du féminin le genre et le nombre sont exprimés (par «e» et «s») séparément, au masculin le «x» note à la fois ces deux catégories.

- Forme fractionnée (analytique) – un contenu est exprimé à l’aide d’éléments séparables.

Ex: Je partais, je parlerai

(Notion de temps verbal est rendu en français par des désinences dans le cadre d’un seul mot)

J’ai eu parlé, j’ai parlé, j’avais parlé

(Ou par plusieurs mots séparables)

b. Sous l’aspect paradigmatique:

Symétrie suppose que dans le système d’une langue une forme correspond à un seul contenu tandis que chaque contenu (fonction) est rendu par sa propre forme.

Ex: F1-C1

F2-C2

F1-C1 (F1 commence à exprimer et le C2)

F2-C2

(2 types d’asymétrie deviennent possibles)

- Forme polysémique – une forme à plusieurs fonctions (significations).

Ex: part (il part demain)

Présente cette asymétrie sous l’aspect paradigmatique, car cette forme qui a été crée

pour exprimer le présent (il part), commence également à rendre l’idée du future

«e» (flexion)

En français exprime à la fois et la 1ère et la 3ère du sg. des verbes du I groupe

Je parle, il parle

 

- Formesynonymique – un même contenu est exprimé à l’aide de plusieurs formes.

Ex: 1ère personne du sg. peut s’exprimer par «e» (je parle) ou «s» (je finis), ou «x» (je peux)

c. Sous l’aspect sémiotique

Sémiotique - science des signes caractérise le signe par le rapport de 2 côtés (signifiant, forme/signifié, contenu).

Symétrie suppose que les 2 côtés de cette relation sont présentes.

Ex. F-C

En cas d’absence de ces 2 côtés – 2 types d’asymétrie.

- Forme zéro 0-C

- Forme vide F-C

Forme zéro – un contenu n’est exprimé par aucun élément spécial.

Ex: Noires

(Notions genre, nombre sont rendus par les signifiants «e», «s»)

Noir

(Aucune marque spécial ne correspond au même notion, on a un morphè zéro)

Forme vide – forme asémantique (non-significative). Cette forme ne possède qu’un fonction formelle, non-significative. C’est le cas du genre, du nombre des adjectifs ou de pluralia lantum.